Mettre les villes à la campagne: voila une solution d’avenir! La proposition humouristique ancienne de Jean Louis Auguste Commerson (1802-1879) – qui en ajoutait la raison: à la campagne “l’air y est plus sain” – pourrait avoir trouvé dans le travail de thèse de l’architecte de Manuel Doinguez un nouveau prolongement. En effet, considérant l’état et les risques naturels à venir. l’architecte a envisagé la construction d’une plateforme urbaine mobile réalisant un circuit pour être collectivement mieux placé par rapport aux conditions physiques et aux ressources naturelles et agricoles.
Cette utopie technologique et sociale permet une réflexion sur le nomadisme, la mobilité et l’immobilité, aujourd’hui, à l’époque de la diffusion des formes urbaines des sociétés. Si c’est une ville qui se déplace qu’elles sont les conséquences pour la mobilité des biens, des services et des personnes (1) à l’intérieur de cette placeforme urbaine “Very Large Structure”? (2) entre plateformes urbaines? (3) avec l’hinterland changeant de leur circuit? Quel pourraient être les formes politiques d’une telle organisation? Serait-elle accrochée à un territoire englobant le circuit nomade?
À propos de la mise en réseau de cette ville utopique avec d’autres, ma fille me posait une question simple “Et si l’enseignant habite une autre ville, comment font-ils rejoindre cette ville plateforme et y rencontrer ces élèves?” Il y a là une probabilité que le professeur habite la ville où il fait classe. La mobilité de la ville rendrait ces habitants plus captifs ou en tout cas moins mobiles?